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Ne vous fiez pas à la dernière minute de « Reason To Believe », le premier titre de l’album : Deryck Whibley chante avec un piano pour seul accompagnement. C’est l’un des rares moments de calme dans Screaming Bloody Murder, le sixième album des Canadiens (album sorti le 28 mars, dont le titre ne présageait pas un recueil de ballades, effectivement). Sum 41 poursuit sur sa lancée et cet album est dans la lignée de Does This Look Infected? et Chuck : rapide, nerveux, efficace. Mis à part « Crash », dont le rythme lent rappelle les titres les plus calmes de Underclass Hero, l’album enchaîne les riffs survitaminés.
Sum 41 semble toujours en colère (« Holy Image Of Lies »« Screaming Bloody Murder ») et plusieurs titres semblent sortis de Chuck, comme « Jessica Kill » ou « Blood In My Eyes ». Avec le rock dansant et légèrement lo-fi de « Baby You Don’t Wanna Know » ou l’hymne à la nervosité « Back Where I Belong », Sum 41 conserve la même énergie qu’avant, en enterrant définitivement le côté adolescent du groupe à ses débuts (« Fat Lip »). Un album pas révolutionnaire, mais percutant et efficace. Sum 41 rappelle à ceux qui les enterrent trop vite qu’ils sont toujours là, et bien en forme.

Une bonne affaire en cas de temps/d’argent en plus (4/5).

Si Arcade Fire truste le devant de la scène rock canadienne (surtout avec leur album The Suburbs, enregistré en 2010), si cette même scène paraît presque vide tant elle n’est pas médiatisée, on peut trouver quelques pépites au pays de l’érable. Et quand on creuse, un groupe peut en cacher un autre.
Commençons avec Tokyo Police Club (photo de gauche). Le quatuor a commencé à se faire connaître avec son EP A Lesson In Crime (2006), aux sonorités parfois proches du garage (« Cheer It On », « Be Good »). Leur premier album, Elephant Shell (2008), annonce un léger changement dans la voix, mais conserve des sonorités proches de celles d’A Lesson In Crime (« In A Cave »). Le tout en annonçant leur deuxième album (« Juno », « Sixties Remake »). Un opus (Champ, 2010) planant, aux solos de guitare aériens et au synthé en forme de rampe de lancement (« Breakneck Speed », « Frankenstein »).
Ruby Coast (à droite) donne l’impression d’être né dans le sillage de Tokyo Police Club. Leur premier album Whatever This Is, paru en janvier, colle au style de Champ, avec des mélodies fluides et une voix douce. Un double vent de fraîcheur nous vient depuis le Canada.